De Paris à la Réunion : le récit de Sarah, Biologiste Marine


De Paris à la Réunion : le récit de Sarah, Biologiste Marine

 

Bonjour, peux-tu te présenter ?
Bonjour, je m'appelle Sarah, j'ai 28 ans et je suis biologiste marine. J'ai grandi et vécu à Paris où j'ai étudié la biologie marine à la Sorbonne. Après avoir travaillé dans plusieurs institutions de recherche en France, j'ai décidé de changer de cadre de vie et de poursuivre ma passion pour l'étude des écosystèmes marins à la Réunion. Je suis passionnée par la préservation des océans et la protection de la biodiversité marine.

 

Pourquoi as-tu voulu déménager à la Réunion ?
La Réunion m'a toujours attirée pour sa biodiversité exceptionnelle, notamment ses récifs coralliens, sa faune marine unique et la possibilité de travailler en étroite collaboration avec la nature. À Paris, j'étais souvent loin de mon sujet d'étude, alors que sur l'île, j'ai l'océan à portée de main. De plus, la Réunion est un endroit idéal pour les recherches marines, avec de nombreuses initiatives de conservation en place. J'avais besoin de me rapprocher de ce que j'étudiais et de pouvoir contribuer de manière concrète à la protection de ces écosystèmes fragiles.

 

Comment se sont passés tes premiers mois sur l'île ?
Mes premiers mois ont été une véritable aventure ! Tout est nouveau ici : le climat, la culture, et bien sûr l’environnement naturel. J'ai rapidement été charmée par la beauté des paysages, la gentillesse des Réunionnais, et l'atmosphère détendue. J'ai aussi commencé à explorer les récifs et à m'intégrer à la communauté scientifique locale. Cela m'a permis d’établir des contacts et de mieux comprendre les enjeux environnementaux spécifiques à l'île.

 

Quels ont été les défis auxquels tu as dû faire face ?
S’adapter à un tout nouvel environnement a été un défi. D’abord, en quittant Paris, j’ai dû m’habituer à un rythme de vie bien plus calme et à une certaine insularité. Même si c’est un cadre idyllique, l’isolement par rapport à la France métropolitaine et à la communauté scientifique plus large peut parfois se faire sentir. D’un point de vue professionnel, j’ai dû apprendre à travailler avec des conditions plus précaires, notamment en matière d’équipement pour les recherches en mer. La météo tropicale peut aussi être capricieuse, ce qui perturbe parfois nos missions en pleine mer.

 

Comment ta vie a-t-elle changé depuis ton déménagement ?
Ma vie a complètement changé, et je dirais dans le bon sens. Je suis beaucoup plus connectée à la nature, je passe la majorité de mes journées à l’extérieur, entre la mer et les montagnes. Mon quotidien est beaucoup plus centré sur le bien-être et l'équilibre. Professionnellement, j’ai la chance de travailler dans un environnement que j’aime, et où mes recherches ont un impact direct sur la conservation des écosystèmes marins locaux. C’est très gratifiant de voir que mon travail peut faire une réelle différence.

 

Comment ton métier a-t-il évolué depuis ton installation à la Réunion ?
Mon métier a pris une nouvelle dimension ici. À Paris, je faisais surtout de la recherche en laboratoire, tandis qu’à la Réunion, je suis constamment sur le terrain, ce qui me permet d'avoir une approche plus concrète et pratique. J’ai aussi élargi mon champ d’action, en travaillant en collaboration avec des ONG locales et des pêcheurs pour sensibiliser aux enjeux de la surpêche et de la pollution marine. Mon travail est devenu plus diversifié, mais aussi plus impactant, car je suis en contact direct avec les populations locales et l’environnement que j’étudie.

 

Quels sont tes futurs projets personnels et professionnels ?
Je souhaite approfondir mes recherches sur les récifs coralliens de la Réunion, en particulier sur leur résilience face au changement climatique. J'aimerais également m'investir davantage dans des programmes éducatifs locaux pour sensibiliser les jeunes à l’importance de la protection des océans. Sur le plan personnel, j’aspire à continuer d’explorer les merveilles naturelles de la Réunion, en m’immergeant dans sa culture et en découvrant davantage son patrimoine naturel. J'envisage aussi de me lancer dans des projets de conservation marine à plus grande échelle, peut-être dans d’autres régions de l’océan Indien.

 

Quels seraient tes conseils pour ceux qui souhaiteraient s'inspirer de ton parcours ?
Je leur dirais de suivre leur passion et de ne pas hésiter à sortir de leur zone de confort. Déménager à l'autre bout du monde peut sembler intimidant, mais cela ouvre tellement de nouvelles perspectives. Il faut être prêt à s’adapter à un nouvel environnement, mais en retour, on reçoit énormément. Je recommande aussi de bien se préparer : s’assurer d’avoir un projet professionnel solide en arrivant et de s’entourer de personnes sur place qui peuvent aider à s’intégrer. Enfin, il ne faut pas sous-estimer la beauté de s’immerger pleinement dans une nouvelle culture et de se connecter à la nature, cela enrichit tant personnellement que professionnellement.